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GAMBARA (Veronica), Rime e lettere (1759)

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Rime e lettere di Veronica Gambara raccolte da Felice Rizzardi. In Brescia. Dalle stampe di Giammaria Rizzardi. mdcclix. Con Licenza de’ Superiori.

Grand in-8 paginé lxxv [iii] 1-298 [II] ; tableau généalogique dépliant, non compris dans la pagination. Emblème « non solvm nobis » sur le titre (50 x 72 mm), gravé en taille-douce, signé Cagnoni ; frontispice (196 x 126 mm), signé Fran[cesco] Savani inven[it], Domine Cagnoni sculp[sit] Brixiae ; portrait de Veronica Gambara « ex pinacotheca nob. viri Antonii Alexandri Arrivabeni Corregensis » (200 mm, au cuivre) ; autre portrait de la même, p. 95 (192 mm) ; grand bandeau gravé aux armes de Nicolò Gambara (48 x 98 mm) ; différents culs-de-lampe gravés, signés P.S. inv., Z. inc. ou Cagnoni ; sur le dernier feuillet, armoiries gravées de Giammaria Rizzardi et souscription (130 mm). lettrines gravées (32 mm) ; Caractères romains.

Les Rime de Veronica Gambara avaient été publiées séparément : un sonnet dans les Rime de Bembo (1544), quelques autres dans divers recueils collectifs à partir de 1545 ; seules les stanze, souvent attribuées à Vittoria Colonna, parurent séparément, Stanze bellissime della S. Veronica da Gambara, con un capitolo in laude delle Gotte a messer Benedetto Bontempi (Gênes, Antonio Bellono, 1537) [1]. La première édition collective des œuvres de la poétesse, procurée par Felice Rizzardi et dédiée au comte Nicolò Gambara, parut en 1759. Elle contient les poésies et les lettres, et est établie sur la collation de l’ensemble des recueils du XVIe siècle et de plusieurs manuscrits. Le volume, d’une riche érudition, comprend les témoignages contemporains sur la poétesse, par Lilio Gregorio Giraldi, Ciacconius [Pedro Chacon, dit], Giovanni Stefano da Montemerlo, Jules-César Scaliger, Bernardo Tasso, Laura Terracina, Giovanni Matteo Toscano, une Vita par Baldassare Camillo Zamboni. Les rime, anotées par Rizzardi, réunissent 42 pièces, ordonnées selon leurs thèmes, poèmes d’amour pour Giberto da Correggio, dont quatre sonnets consacrés aux yeux de l’amant, et pièces spirituelles. Les sonnets ‘Vinca gli sdegni, vincere i cor più saggi…’, de Vittoria Colonna, et ‘Ite pensier fallaci…’, de Veronica Franco, sont encore attribués à Veronica Gambara. Suivent des sonnets du comte Nicolò Archi [2], Lucia Bertano, Pietro Bembo, Bernardo Cappello, Vittoria Colonna, Rinaldo Corso, Giovanni Battista Giraldi Cinzio, Jacopo Sannazaro, Benedetto Varchi, du marquis del Vasto [3]. Le recueil des lettres de Veronica Gambara rassemble 119 épîtres, adressées à Pietro Aretino, Galasso Ariosti, Pietro Bembo, Gabriele Cesano [4], Leonora da Correggio, au commendator Covos, Lodovico Dolce, Agostino Ercolani, Vincenzo Ercolani, Uberto Gambara, Lodovico Lioni, Catherine de Médicis, Giovanni Michele, Francesco Maria Molza, au cardinal Ridolfi, Lodovico Rosso, au marquis del Vasto.

Edition de luxe, soigneusement imprimée sur papier fort, illustrée par le graveur Domenico Cagnoni, de Brescia.

Hauteur : 219 mm ; exemplaire non rogné. Demi-vélin, dos long, coins, plats de papier marbré, pièce de titre rouge (reliure du début du XIXe siècle).

Provenance : ex-libris gravé Franz Pollack Parnau.

→ Brunet, II, 1474 ; Vaganay, 1759.

[1Un seul exemplaire recensé, Sander, Suppl., 198.

[2Ou plutôt Nicolò d’Arco (Trente, 1492-Mantoue 1546), fils d’Ulrico d’Arco et de Susanna Collalto. Après des études à Padoue, il épousa Giulia Gonzaga († 1549), fille de Giampietro Gonzaga, seigneur de Novellara, et se fixa dans son fief de Cavriana. Poète, il a laissé plusieurs pièces publiées dans des recueil collectifs et un manuscrit de rime (Florence, Biblioteca Laurenziana, fonds Ashburnham) ; ses compositions latines, les Nicolai Archii comitis Numeri, édités par Giovanni Fruticeno, ont été publiés en 1546 à Mantoue.

[3Alfonso d’Avalos, marquis del Vasto, capitaine général de l’infanterie italienne, gouverneur de Milan.

[4Gabriele Cesano (Pise, 1490-1568) fut un familier de Clément VII, avant d’entrer au service d’Ippolito d’Este, qu’il suivit en France en 1544. Confesseur de Catherine de Médicis, il fut nommé évêque de Saluces en 1556. Membre des Intronati de Sienne, il fut le personnage principal d’un dialogue de Claudio Tolomei, Il Cesano (1555), dans lequel il défendait une position toscane dans le débat sur la langue vulgaire.

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